VASSILY POLENOV
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GÉNÉALOGIE PATERNELLE

Vassily Dmitrievitch Polenov est issu d’une famille d’illustres penseurs et artistes. Ses aïeuls ont tous reçu une instruction poussée, ce qui était rare à l’époque.

Alexei Iakovlevitch Polenov (1738–1816)

Arrière-grand-père paternel du peintre, Alexei Iakovlevitch Polenov était un grand penseur d’avant-garde. Membre de la Liberté économique, la plus vieille société scientifique de Russie, il participa au concours organisé par celle-ci en 1766 et patronné par la tsarine Catherine II. Il convenait de savoir s’il valait mieux que les paysans possèdent la terre uniquement ou des valeurs mobilières également. Dans sa composition intitulée « Pour la suppression du servage vécu par les paysans de Russie. Plus bonae mores valent, quam bonae leges », Alexei Iakovlevitch prit parti de manière véhémente contre le système existant. Jugée trop excessive, sa diatribe ne fut pas retenue par le jury du concours. Mais le résumé – sans doute trop adouci – de son texte lui valut une médaille en 1767. Cette dernière version fut publiée en 1865 dans Archive russe.

Vasily Alexeievitch Polenov (1776–1851)

Grand-père paternel du peintre, Vassily Alexeievitch Polenov était l’une des rares personnes de son temps à avoir reçu une instruction universitaire. Il fut le directeur des Archives nationales et s’investit beaucoup pour donner un caractère scientifique à son travail. Lors de la guerre civile de 1812, il occupa les fonctions de chef de la Chancellerie basée à la campagne. Il témoigna de cette période dans ses tableaux.

Dmitri Vassilievitch Polenov (1806–1872)

Père du peintre, Dmitri Vassilievitch Polenov avait de multiples talents : archéologue et bibliographe, il était aussi membre-correspondant de l’Académie des sciences. Dans les années 1830, il fut nommé secrétaire de la mission russe d’Athènes. Il séjourna trois ans en Grèce, ce qui lui donna l’occasion de côtoyer d’éminentes personnes du monde de l’art et des sciences. Il rencontra de nombreux peintres russes, parmi lesquels Brullov et Kouzmine, avec lesquels il garda contact par la suite. De retour en Russie, il poursuivit ses activités scientifiques et devint secrétaire de la Société des archéologues russes. Passionné par les monuments du passé, il entreprit en 1860 un voyage avec son fils Vassily Dmitrievitch. Ils visitèrent les plus belles villes anciennes du nord de la Russie. Ce fut une révélation pour Vassily Dmitrievitch qui découvrait pour la première fois les richesses architecturales de son pays.